Le 22 avril 2012, Ihsane Jarfi, jeune homosexuel trentenaire d’origine marocaine, est enlevé en sortant de la discothèque « Open Bar » au centre de Liège.
Ihsane s’interpose face à 4 individus qui tentent de persuader une jeune fille de monter dans leur voiture. Pour des raisons qui demeuront inconnues, il prend place dans le véhicule et disparait avec eux.
Très vite les amis et la famille organisent des recherches et les médias s’intéressent à ce qui apparait d’abord comme un fait divers. Un élan de solidarité traverse le pays tout entier et des bénévoles distribuent des tracts avec portraits pour le retrouver. Malheureusement, son corps est découvert abandonné sans vie dans un champ de banlieue liégeoise le 1er mai 2012. Il porte les stigmates des violences et des actes barbares que lui ont fait subir ses meurtriers.
La Ville de Liège, réputée pour son ouverture et sa tolérance, mais aussi le pays tout entier est sous le choc. La Belgique, pays progressiste, fait alors connaissance avec le premier meurtre homophobe de son histoire judiciaire.
Grâce au travail efficace des forces de police judiciaire, les 4 meurtriers présumés sont rapidement retrouvés et arrêtés. Lors des funérailles, la famille d’Ihsane fait montre d’une dignité absolue et le père,Hassan Jarfi, appelle de ses vœux une société tolérante ou les discriminations et l’homophobie n’ont pas leur place.
Le 23 décembre 2014, après plus d’un mois de procès, la Cour d’Assises de Liège condamne lourdement les 4 meurtriers d’Ihsane, le motif aggravant en droit belge de crime homophobe est retenu dans le jugement.
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